La violence est l’ultime recours de l’incompétence. (Fondation)
Un peu de généalogie, un peu d'histoire, le
destin remarquable de personnes plus ou moins connues, un peu d'architecture médiévale, quelques recettes venues du passé, des photos anciennes et enfin quelques citations, le reflet d'une
sagesse qui devrait nous accompagner tous les jours... |
La violence est l’ultime recours de l’incompétence. (Fondation)
Revenons à notre bâtisse normande et examinons sa porte d'entrée principale. Il s'agit d'une porte en plein cintre, assemblée en blocs de granit taillés, avec arc de décharge mais sans clé de voute. Sa hauteur est de 1,94 m et sa largeur de 1,20 m. Le chanfrein de la porte est orné de 4 petites boules en granit dans la partie supérieure ainsi que d'un motif sculpté à la base de chaque piédroit.
Tout d'abord, examinons ces boules. Est-ce un motif roman purement décoratif ? Sont-ce des symboles dont on ne connaît pas la signification ? On notera des similitudes avec la porte de l'église de Saint-Etienne de Marsac à Laugnac (47). On ne peut pas parler de besants, car ces derniers, typiques de l'architecture romane, sont décrits comme des disques aplatis. Ce qui n'est pas notre cas.
Maison des de Saint-Nicolas |
Eglise Saint-Etienne de Marsac |
Passons maintenant à l'énigme des reliefs, à la base des piédroits de la porte. Comme on peut le constater, ce relief particulier se retrouve dans une autre construction médiévale, le château de Pirou dans le Cotentin. Est-ce uniquement un ornement ? Un symbole de noblesse quant au propriétaire des lieux ?
Maison des de Saint-Nicolas | Entrée de la salle des plaids – Château de Pirou |
A noter que l'on retrouve ce type de sculpture, de forme un peu différente, sur une autre porte de la maison des de Saint-Nicolas, celle en haut de l'escalier et ce relief se situe cette fois à mi-hauteur..
Si quelqu'un connaît la signification ou l'utilité de ces ornements, les boules de granit ainsi que les reliefs sculptés... les commentaires seront les bienvenus !
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.
Comme nous l'avons vu dans de précédents articles, les de Saint-Nicolas étaient écuyers en Normandie, jusqu'au XVIIe siècle. Un de ces de Saint-Nicolas fit l'acquisition ou fit construire une demeure fortifiée dans les environs d'Avranches en l'an 1482. Cette demeure a traversé les siècles, et bien qu'endommagée, elle est toujours debout. Ses actuels propriétaires comptent la restaurer dans les règles de l'art et pour cela essaient de retracer l'histoire de cette maison et recherchent la signification des nombreux symboles ornant cette construction du bas moyen-âge.
Cette série d'articles s'adresse bien sûr à tous, mais plus particulièrement à toutes personnes, historiens, architectes, tailleurs de pierre, amateurs éclairés... qui pourraient nous donner des renseignements sur les différents détails architecturaux que je vous soumettrai.
Avant toute chose, il faut présenter la bâtisse ! Il s'agit d'une construction de 16,5 m de longueur (sans l'extension à l'une de ses extrémités), 8 m de largeur avec des murs de 70 cm d'épaisseur. Des ouvertures de différentes sortes, une porte romane, des fenêtres de différents types, des meurtrières dont certaines sont bouchées etc. Nous parlerons de l'intérieur ultérieurement.
Il y avait auparavant un toit de chaume dont il reste quelques traces. Mais était-ce la couverture d'origine ?
La première énigme que je vous soumettrai sera cette petite dépendance à l'entrée du terrain. Il s'agit d'une construction de base carrée, dont il manque la partie supérieure. On peut voir une porte bien conservée qui donne vers la maison ainsi qu'une plus petite à l'opposé de cette dernière. Il y a aussi une petite fenêtre carrée sur une des façades latérales. Comme nous sommes en Normandie, on pourrait penser spontanément à un pigeonnier. Mais rien ne permet d'étayer cette hypothèse. Il n'y a qu'une petite fenêtre et la construction ne semble pas adaptée à cet usage.
Se pourrait-il qu'il s'agisse des vestiges d'une tour, à l'entrée du domaine, de laquelle partaient des murs d'enceinte ? Une vue satellite montrant des différences de teinte (de niveau ?) évoquerait cette possibilité, que seules des fouilles pourraient confirmer.
Si vous avez déjà rencontré ce type de construction, ou si vous avez une idée de son utilisation, n'hésitez pas à poster un commentaire.
Le léopard ne se déplace pas sans ses taches.
L'homme est imparfait, mais ce n'est pas étonnant quand on pense à l'époque où il a été créé.
Donner avec ostentation, ce n’est pas très joli, mais ne rien donner avec discrétion ça ne vaut guère mieux.