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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 17:25

Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 18:20

Reprenons cet article écrit il y a quatre ans pour une mise à jour nécessaire, nos connaissances sur les de Saint-Nicolas ayant évolué. Les plus anciennes traces avérées de l'existence des de Saint Nicolas datent du XIVe siècle. Très exactement en 1327, où il est dit que Jehan de Saint Nicolas était écuyer et tenait le fief de Saint Nicolas-des-bois (dans la Manche) par demi-fief de haubert. Jehan était écuyer et ses armoiries pourraient être celles-ci.

 

En terme héraldique, on dit qu'elles sont d'argent à croix de gueules chargée de cinq coquilles.


Argent pour la couleur blanche, gueule pour la couleur rouge-émail, quant aux cinq coquilles, elles font référence aux coquilles Saint-Jacques qui étaient l'emblème, le signe de reconnaissance des pélerins qui allaient en pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle. La symbolique de la couleur rouge (gueule) est le désir de servir sa patrie, l'amour. La planète associée est Mars et la pierre le rubis. La symbolique de l'argent est la sagesse, la richesse. La planète associée est la lune, la pierre la perle.

 

Pourquoi ces lointains ancêtres avaient-ils choisi ce blason ? La tradition veut que ces armes étaient celles de la famille, mais il n'a pas été trouvé de confirmation dans la littérature héraldique. Il faut aussi dire que c'était une noblesse locale qui a perdu ses droits au XVIIe siècle. Il faudrait donc trouver un armorial normand antérieur à cette période, afin de confirmer tout ceci.

 

Une chose est sûre, ces armoiries ont été utilisées par plusieurs familles nobles.  Selon l’encyclopédie théologique, ces armes appartiendraient à la famille Cothonier (Champagne), ou encore selon l’armorial universel, à la famille Hauteclocque en Artois, ou encore selon La nouvelle méthode raisonnée du blason ou de l’art héraldique, à la famille d’Hangest de Picardie… Pour ces familles, il s'agissait de coquilles d'or. En ce qui concerne les de Saint-Nicolas, on ignore si ce sont des coquilles d'or, d'argent ou de sable.

 

Comme on peut le constater, il faut rester très prudent quant au blason de la famille de Saint-Nicolas. Il faut continuer les recherches...

 



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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 09:51

Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 08:00

 

Le grand-père de Guillaume de Saint-Nicolas, capitaine du Hommet, était Fouquet de Saint-Nicolas. Il est né vers 1345 et se trouve cité plusieurs fois dans les écrits de son époque.


En 1379, il est cité comme écuyer ainsi que six autres : Morant de Reniers, Jehan le Breton, Jehan de Sillans, Jehan de Perfent-Ru, Colin de la Chambre et Guillon de Periach. Ce sont les écuyers de Guillaume Painel, chevalier banneret, seigneur de Hambye (issu d'une lignée de chevaliers valeureux s'étant illustrés lors des croisades, et ayant fait bâtir l'abbaye de Hambye dans le Cotentin). Ce texte énumère les participants à une montre (sorte de revue, ici des chevaliers bretons et normands) qui s'est déroulée à Avranches, le 22 juillet 1379.*


chevalier-1-copie-1.jpg

 

En 1394 (le 2 septembre), Fouquet rendait aveu du fief de Saint-Nicolas.

Le texte dit :

« Aveu par Fouquet de St Nicolas, escuier, paroissien de St Nicolas, pour son ½ fief de St Nicolas-du-Boys-Bauldouyn, ½ de haubert, ayant manoir, coulombier, moulin et domaine en la Vicomté d'Avranches, tant audit St Nicolas qu'en Tirepied et lieux voisins, valant environ 40 livres de revenus chacun an, et devant pour ce un homme armé pour aider à garder la porte Baudange d'Avranches, en temps de guerre. »**


A noter que l'on trouve l'écriture « St Nicolas-du-Bois-Baudouin », « St Nicolas-des-Bois » etc. Toutes désignaient le même lieu.


De plus il bénéficiait des revenus d'une franche vavassorerie, en Brécey (dépendant de la sergenterie Roussel), d'un rapport de 6 livres 14 sols.***

 

Comme on peut le remarquer, toutes ces possessions ne font pas un revenu extraordinaire, malgré tout. Ce qui explique sans doute que Fouquet de Saint-Nicolas n'ait pu accéder au rang de chevalier. Les terres et les revenus, bien plus que la bravoure au combat étaient essentiels à l'obtention de ce titre.


A la lecture de ces textes anciens, on se rend compte que les de Saint-Nicolas, écuyers, ont souvent été liés à la famille de Hambye. Michel de Saint-Nicolas (dont la parenté avec Fouquet n'est pas encore établie) était écuyer aux cotés de Guillaume Painel, jeune et encore simple écuyer en 1369. En 1378, ce dernier devenu entre-temps chevalier banneret, avait pour compagnon d'armes Fouquet de Saint-Nicolas. Guillaume Painel, sieur de Hambye (cité par ailleurs dans le texte sur la reddition du Hommet, négociée par Guillaume de Saint-Nicolas) mourut en 1402. Ainsi, Michel, Fouquet et peut-être Guillaume de Saint-Nicolas se sont battus aux côtés du chevalier de Hambye.

 

C'est à peu près tous les éléments à notre connaissance, en ce qui concerne Fouquet de Saint-Nicolas.

 



chevalier0


Biblio :

* Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne : tirés des archives de cette province, de celles de France et d'Angleterre, des recueils de plusieurs savants antiquaires, et mis en ordre, par Dom Hyacinthe Morice


** La revue du département de la Manche – Tome 3 – 1961 fascicule 9 de janvier – par J. Durand de Saint-Front : Aveux du Cotentin sous les rois Charles V et Charles VI


*** Annales civiles, militaires et généalogiques du Pays d'Avranches ou de toute la Basse-Normandie de Jean Jacques Desroches

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 15:29

Les vérités que l'on aime le moins apprendre sont celles que l'on a le plus intérêt à savoir.

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 20:00

 

Guillaume de Saint-Nicolas, arrière petit-fils de Jehan seigneur de Saint-Nicolas-des-Bois en Normandie, et père de Guillaume (qui acquit la demeure dont nous avons parlé précédemment), vécut fin XIVe-début XVe siècle. Il était écuyer et aurait vendu son fief de Saint-Nicolas à la famille de Juvigny, pour partir à la guerre (deuxième partie de la guerre de 100 ans).

 

A cette époque, le titre d'écuyer n'avait rien de subalterne. Il était fréquent qu'à l'issue d'une bataille où l'écuyer s'était battu vaillamment, ce dernier fut adoubé chevalier. L'écuyer en campagne, comme le chevalier, devait fournir tout son équipement, armure et armes, chevaux et serviteurs pour s'en occuper. Cela avait un coût. Ce qui explique peut-être que Guillaume ait dû vendre son fief.


Le Hommet 1

Château du Hommet (Château de La Rivière à Saint-Fromond ayant appartenu à la famille du Hommet). Le château qui nous intéresse, situé sur la commune du Hommet d'Arthenay, a été complétement détruit.

                   

 

On le retrouve en 1417, capitaine du château du Hommet avec une compagnie sous ses ordres pour défendre la place. Hélas cette dernière doit capituler devant les troupes de Henri V d'Angleterre, commandées par le duc de Gloucester. C'est Guillaume de Saint-Nicolas qui est chargé de négocier cette reddition, le 14 mars 1417 pour le compte de Guillaume de Montenay alors seigneur du château. Il traite avec Charles de Beaumont, maréchal de Navarre au service du duc de Gloucester.

 

Guillaume de Montenay sera dépossédé de ses biens le 5 mai suivant, au profit d'Edouard, comte de Mortain à qui Henri V confie le château et la baronnie du Hommet. La région restera aux mains des Anglais jusqu'en 1449 avant d'être reprise par les Bretons et les Normands.


emplacement ancien chateau du Hommet

Vue aérienne du site où se trouvait le château du Hommet dont on ignore la date de destruction (il existait encore comme forteresse avec garnison sous le règne de Louis XIV).


 

Mais revenons à cette reddition du Hommet dont les détails nous sont parvenus grâce à une copie éditée dans les « Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie-1858 ». Bien qu'en vieux français, les détails de ce type de capitulation sont très explicites et très intéressants. En voici un passage dans une écriture plus contemporaine :

 

Ci suit la description du traité et accord le 16e jour de mars en l'an 1417, entre moi Charles de Beaumont, maréchal de Navarre, commis du très haut seigneur de Gloucester d'une part, et d'autre part Guillaume de Saint-Nicolas, écuyer, capitaine du château du Hommet. Il est dit, traité, promis et accordé par la forme et manière qui suit :


-Premièrement, est promis et accordé que Guillaume, sus-nommé et tous ceux dudit château accepteront de rendre ledit château du Hommet en mains de mon seigneur le duc de Gloucester, ou à quelqu'un d'autre commis par celui-ci pour le recevoir tel jour à telle heure qu'il plaira à mon très redouté seigneur de l'ordonner et commander à se faire.


-Idem pour et à cause de la soumission, tant du dit Guillaume de Saint-Nicolas, capitaine du Hommet, comme les autres dudit château et garnison (...) mon seigneur de Gloucester a accordé sa grâce au capitaine sus-nommé et à ceux de sa garnison et forteresse qui ne voudront attendre ni demeurer sous l'obéissance du très excellent roi de France et d'Angleterre, notre souverain seigneur. Il leur donne congé et licence de partir le jour de la reddition, avec leurs corps, biens, chevaux et toutes leurs armures personnelles, hormis toute l'artillerie. Et avec ceci, mon très redouté seigneur de Gloucester leur fera donner des lettres de sauf-conduit pour se rendre hors de son territoire en sécurité, sans subir aucun empêchement.


-Idem mon seigneur de Gloucester accorde aux occupants du château du Hommet qui, au jour de la reddition de celui-ci, voudraient demeurer et non partir, mais humblement se soumettre et demeurer hommes obéissants au service du roi de France et d'Angleterre, notre souverain seigneur, pour leur humble soumission et obéissance, mon seigneur de Gloucester de sa grâce leur accorde tous les biens, meubles, héritages et possessions, hormis les terres qui auront été données par le Roy notre dit seigneur, avant le jour de cette reddition.


-Idem, mon seigneur de Gloucester accorde pareillement à tous ceux qui voudront attendre et demeurer (…) pour vider hors dudit château du Hommet tous leurs biens propres quelconques.


-Idem sont tenus les sus-nommés Guillaume et ceux de sa compagnie, au jour de la reddition dudit château du Hommet (…), de laisser toute leur artillerie, à savoir : arcs, arbalètes, flèches et virthons, baudriers et autres accessoires pour arbalètes, poudre, canons et en général toutes les armes de guerre qui présentement sont dans ledit château pour sa défense et sauvegarde. Et sans en transporter aucune hors d'ici entre ce jour et le jour de la reddition.


-Idem, ainsi seront traités les sus-nommés Guillaume et tous ceux de sa compagnie (…) trois gentilshommes pour être otages.


-Idem, il est dit, traité et accordé qu'après, les trois otages seront envoyés et délivrés.


chevalier st jacques

 

Comme on peut le constater, ce fait de guerre dans la vie de notre ancêtre Guillaume de Saint-Nicolas n'était pas de ceux qui auraient pu faire de lui un chevalier, ayant dû déposer les armes face à l'envahisseur. Néanmoins, le fait qu'il ait négocié la reddition de cette place forte fait qu'il est passé à la postérité, par le biais de ce récit de guerre...

 



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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 16:00

C'est le devoir de chaque homme de rendre au monde au moins autant qu'il en a reçu.

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 17:22

 

Nous sommes toujours dans cette demeure du XVe siècle, présentée précédemment. Restons dans le domaine des cheminées et passons à l'étage. On retrouve une grande pièce possédant une cheminée ayant visiblement beaucoup servi.


Cheminee-1er.jpg

 

On remarque immédiatement un blason en relief au milieu du linteau. Mais ce blason est lisse. Les armoiries des occupants étaient-elles peintes sur la pierre, ou bien ce blason a-t-il été martelé, lissé ? En remontant 500 ans en arrière, peut-être y aurions-nous vu les armes des de Saint-Nicolas...


Blason.jpg

 

Les piédroits sont plus simples que ceux de la cheminée du rez-de-chaussée. Les corbeaux, symétriques cette fois, sont ornés d'une doucine.


Corbeaux-cheminee-1er.jpg

 

A leur base, on peut y voir deux beaux visages de style roman. Bien qu'ils soient différents, on note la symétrie de l'ensemble.


Visages-cheminee-1er.jpg

 

Ce qui amène la réflexion suivante à propos de la cheminée du rez-de-chaussée : son asymétrie totale ne serait-elle pas la preuve qu'il s'agit d'une cheminée de récupération, aux éléments disparates ? D'ailleurs le fond de cette cheminée est constitué de pierres de tailles inégales, contrairement à celle ci-dessus. Ce qui laisse à penser, selon l'avis d'un compagnon maçon, que cette cheminée a été remaniée à un moment ou un autre.


En conclusion, dans cette demeure normande du XVe siècle, nous sommes en présence de deux cheminées, présentant chacune des ornements romans. Pour celle du rez-de-chaussée, son asymétrie est une énigme, ainsi que ses ornements à la base de ses piédroits. Quant à celle de l'étage, présentée ci-dessus, son blason lisse ne laisse pas de nous interroger...

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 11:19

L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible.

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 18:00

 

Pénétrons dans la demeure que nous vous avons présentée précédemment. La pièce principale est dotée d'une imposante cheminée, de 2,50 m de largeur et montant jusqu'aux solives.


Cheminee.jpg


 

Les deux piédroits de cette cheminée ont leur base ornée de formes sculptées différentes. A droite, nous avons une fleur de lys et à gauche, une croix latine. Pourquoi cette asymétrie ? La fleur de lys évoque la royauté mais les de Saint-Nicolas du XVe siècle n'étaient qu'écuyers... quant à la croix latine, elle évoque la religion bien sûr, les croisades peut-être ?

 

Croix Fleur de Lys 
 Croix latine
 Fleur de lys

 

 

On retrouve cette dissymétrie ornementale au niveau des corbeaux soutenant le linteau de la cheminée. Celui de gauche est orné d'une sorte de chapelet à 11 grains, alors que celui de droite est orné d'une doucine.

 

Corbeaux.jpg

 

On peut noter qu'à la base du corbeau gauche se trouve un visage sculpté, d'inspiration romane, qui regarde vers l'intérieur de la cheminée. De l'autre coté, au même niveau, rien...


Visage


 

En conclusion, nous nous trouvons en présence d'une cheminée, à l'ornementation asymétrique, présentant des symboles sculptés typiques de l'art roman, mais dont la signification exacte nous échappe actuellement. Si quelqu'un peut nous éclairer sur un ou plusieurs de ces éléments...

 

 

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