Nous sommes toujours dans cette demeure du XVe siècle, présentée précédemment. Restons dans le domaine des cheminées et passons à l'étage. On retrouve une grande pièce possédant une cheminée ayant visiblement beaucoup servi.
On remarque immédiatement un blason en relief au milieu du linteau. Mais ce blason est lisse. Les armoiries des occupants étaient-elles peintes sur la pierre, ou bien ce blason a-t-il été martelé, lissé ? En remontant 500 ans en arrière, peut-être y aurions-nous vu les armes des de Saint-Nicolas...
Les piédroits sont plus simples que ceux de la cheminée du rez-de-chaussée. Les corbeaux, symétriques cette fois, sont ornés d'une doucine.
A leur base, on peut y voir deux beaux visages de style roman. Bien qu'ils soient différents, on note la symétrie de l'ensemble.
Ce qui amène la réflexion suivante à propos de la cheminée du rez-de-chaussée : son asymétrie totale ne serait-elle pas la preuve qu'il s'agit d'une cheminée de récupération, aux éléments disparates ? D'ailleurs le fond de cette cheminée est constitué de pierres de tailles inégales, contrairement à celle ci-dessus. Ce qui laisse à penser, selon l'avis d'un compagnon maçon, que cette cheminée a été remaniée à un moment ou un autre.
En conclusion, dans cette demeure normande du XVe siècle, nous sommes en présence de deux cheminées, présentant chacune des ornements romans. Pour celle du rez-de-chaussée, son asymétrie est une énigme, ainsi que ses ornements à la base de ses piédroits. Quant à celle de l'étage, présentée ci-dessus, son blason lisse ne laisse pas de nous interroger...